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Les temps nouveaux

29 avril 2014

TEMPS NOUVEAUX Nous sommes en mai 2014. Voici les

TEMPS

NOUVEAUX

 

Nous sommes en mai 2014. Voici les textes qui introduiront le site (et non plus un blog) que nous préparons, nous indiquerons ici sa date de mise en route.

 

 

Quand nous ouvrons nos fenêtres donnant sur le boulevard d’Internet où nous avons posé nos bagages, nous avons l’impression de n’être guère chez nous tant ce qui nous entoure semble jaillir d’un autre monde.

 

Qu’on se rassure : nous nous ferons discrets et, si nous avions de mauvaises impulsions la modestie de notre entreprise nous interdirait de donner des leçons.

 

Nous voyons donc à la ronde des sites et blogs se réclamant de vérités aussi définitives que contradictoires, de professions de foi très légitimes, de commentaires impérieux de l’actualité, d’appels tristounets à une meilleure société sans en discerner le mode d’emploi, des idées fixes répétitives frémissant et s’emportant en constatant qu’elles ne sont pas convaincantes le tout assorti de règlements de comptes et de promotions aléatoires.

 

Pourtant, en ce siècle qui semble souvent hésiter entre un retour au Moyen-Age et un avenir fabuleux concocté dans des laboratoires expérimentaux, il y en a qui ont à dire et à le dire bien. Ils ne manquent pas d’occasions de se faire entendre mais c’est, le plus souvent, sur des médias avides de leur apparence ou sur des organes partisans. Ces classifications, ces tendances diverses et souvent antagonistes nous les respectons car un pouvoir totalitaire commence par interdire les voix divergentes.

 

Nous ne sommes pas adeptes d’un unanimisme factice. On sait le succès que le « Front Républicain » a remporté en son temps en France… Si des personnalités sont respectables et respectées peu nous importe qu’elles soient ou se disent de Droite, de Gauche ou du Centre ou des extrémités du spectre politique.

 

Nous avons la prétention de constituer le carrefour de la réflexion contemporaine, et à ceux qui nous liront de distinguer ce qui leur apparaitra comme du bon grain ou du l’ivraie. Si tout le bien était dans un camp, politique ou idéologique, et tout le mal dans un autre, cela se saurait et la ferveur aurait choisi son camp.

 

On trouvera ci-dessous les espaces spécifiques que vous proposera ce site et une brève note sur les associations à l’origine de notre initiative. Aucune ne nous finance et que les fouineurs professionnels ne perdent pas de temps à ausculter nos entrailles. C’est peut-être rare mais c’est ainsi : nous n’avons aucun fil à la patte, aucun financier, aucun groupe, aucun parti qui profiterait de notre pluralisme pour faire avancer ses intérêts ou ses options. Si la liberté devient rare. Ici elle est la seule que nous servions et puis qu’on nous pardonne : en cette société ou les idées fixes et les anathèmes tiennent lieu d’arguments, nous n’avons pas d’ennemi et ne recherchons pas d’adversaires, hors les semeurs de haine et de racisme. Vous aussi, n’est-ce pas ? 

 

NOTRE FRANCE

 

Faut-il que notre pays soit si peu attirant et apparaisse si peu fraternel pour que tant de jeunes, inspirés par un islamisme dévoyé, prennent le risque de le quitter pour se livrer au terrorisme, c’est-à-dire au crime qu’aucune morale, aucune idéologie ne peut justifier.

Avant de condamner, chacun pourrait en sa conscience, discerner s’il n’a pas une part de responsabilité en cette fuite éperdue.

Deux phénomènes pourraient attirer notre attention et nos regrets.

1)   La télévision a un pouvoir d’information rendant bien secondaire celui des autres médias. Quand  sa préoccupation devient la course à l’audience, on finit par se demander si, parmi ses chaines, il y a encore un service public financé par nos compatriotes. On voit donc avec consternation, dès qu’un « fait divers » crapuleux apparait le journal de 20 heures lui consacre une place de choix comme s’il était représentatif de notre vie nationale.

 

2)   Il est bien que Paris soit « Ville lumière », à condition que le reste de notre pays ne soit pas livré à l’obscurité et à l’ignorance. Or, à l’initiative de villes de province, d’associations locales, de Conseils Généraux, il est des initiatives originales, innovantes, enrichissantes dont l’audience mériterait de dépasser largement leur aire géographique. Nous leur donnerons l’occasion de se  présenter et, souvent, d’être adoptées ailleurs.

 

CITOYENS DU MONDE

 

Tous nos responsables politiques, tous nos partis, qu’ils souhaitent le maintien des structures actuelles ou prônent de nouvelles institutions ou de nouveaux rapports entre états se disent tous Européens.

Nous leur laissons le soin d’établir ou de proposer tout ce qui est de l’ordre politique dans lequel notre indépendance en la matière nous interdit d’intervenir. Mais nous contribuerons à favoriser l’Europe des cultures et beaucoup seront agréablement surpris par ce que nos amis européens recèlent de vie fulgurante.

 

MAGHREB

 

Nous lui consacrerons une place de choix car il revient de loin, a beaucoup souffert, se remet digne et droit avec des réussites variables mais son lien entre deux continents et le rôle primordial qu’il peut exercer dans la pacification du monde et son action contre le terrorisme nous font un devoir autant qu’un plaisir de braquer sur lui nos projecteurs.

 

LES EMIGRES

 

Les problèmes concernant l’immigration sont, eux aussi, du ressort de nos politiques, mais que les émigrés sachent qu’ils ne constituent pas une catégorie particulière et, si de mauvais bergers troublent notre fraternité, nous nous dirons tous émigrés.

LE CIEL ET LA TERRE

 

Que nous le ressentions confusément ou le revendiquions d’une manière militante, nous appartenons à l’une de ces deux catégories : croyants ou athées ; nous croyons au ciel ou nous n’y croyons pas. Ces impulsions sont trop ancrées en notre vie, même si nous feignons  de les négliger, pour les traiter à la légère ou avec désinvolture. Ainsi diffuserons-nous régulièrement le point de vue sur l’actualité ou sur des grands problèmes contemporains des représentants les plus autorisés du judaïsme, du catholicisme, de l’Islam, du protestantisme, du bouddhisme, du rationalisme, de la libre pensée.

 

DECOUVERTES

 

La plupart des émissions de la télévision, notamment celles dites de variétés, ne constituent qu’une succession de promotions commerciales. Ce sont dont les mêmes dont on voit vanter les mérites de chaîne en chaîne, le service public n’étant jamais en reste de congratulations rarement désintéressées.

La question la plus cruelle qu’on pourrait poser à  France Télévisions  serait la suivante : « Depuis cinq, quatre ou un an, combien de nouveaux talents avez-vous révélés, avez-vous favorisés la promotion ? Ils seront ici chez eux. Des centaines de milliers de compatriotes s’adonnent à la poésie. Beaucoup de vers de mirliton, mais nous ne désespérons pas de trouver parmi eux le Paul ELUARD, le Jacques PREVERT, le René CHAR d’aujourd’hui.

Et pourquoi n’aiderions-nous pas à faire émerger le BREL, le BRASSENS, le BECAUD, le FERRE d’aujourd’hui ?

 

EXCLUSIVITES

 

Nous espérons que nos lecteurs apprécieront le plaisir que nous allons leur faire, notre site « Temps Nouveaux » publiant en exclusivité des inédits d’André BRETON, Georges BERNANOS, Jean COCTEAU, Georges SIMENON, Jacques ELLUL, le Commandant COUSTEAU, Jean ROSTAND, l’Abbé PIERRE, Lanza del VASTO, et quelques autres.

 

 

 

DIALOGUES

 

Nous souhaitons que nos lecteurs ne restent pas passifs. Leurs réactions, leurs observations, leurs commentaires seront les bienvenus. Ils peuvent nous les adresser par poste, mais lisiblement, saisis à l’ordinateur ou à la machine à écrire, à l’adresse postale suivante : TEMPS NOUVEAUX, B.P. 46 – 93163 Noisy le Grand cedex.

 

NOS PARTENAIRES

 

ASSOCIATION FRANCAISE  D’ECHANGES ET D’INITIATIVES

 

Elle est sans doute une des rares associations pouvant compter en son Comité Directeur des personnalités de la Majorité et l’Opposition. Chacune conserve ses options mais accepte d’étudier avec ceux qui en professent d’autres, parfois opposées, les grands problèmes de notre société.

En près d’une vingtaine d’années l’A.F.E.I. a multiplié des rencontres et des débats au Sénat, à l’Assemblée Nationale, au Centre de Conférences Internationales de l’Avenue Kléber, dans plusieurs villes.

Comme après toutes les échéances électorales, son Comité Directeur va être enrichi, dans le même esprit pluraliste, avant la fin de 2014. Il réunit déjà Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée Nationale, les anciens Premiers Ministres, Laurent FABIUS, actuellement Ministre des Affaires étrangères, Edouard BALADUR, Lionel JOSPIN, Alain JUPPE, Jean-Pierre RAFFARIN, Michel ROCARD ; Philippe DOUSTE-BLAZY, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU

Martine AUBRY, Jean-Louis BORLOO, Hervé de CHARETTE, Jean-Pierre CHEVENEMENT, Luc FERRY, Jean-Claude GODIN, Elisabeth GUIGOU, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Jack LANG, Pierre LELLOUCHE, Catherine TASCA, Catherine TRAUTMANN, Gérard COLLOMB, François REBSAMEN, actuellement Ministre, André VALLINI, également Ministre, Bertrand DELANOE, Alain BOCQUET, Jean-Luc BENAMIAS, Jean-Pierre CHANGEUX, Yves COPPINS, Jacques FRIEDEL, tous mentionnés ici sans ordre de prérogative. Le président et co-fondateur en était Henry CAILLAVET qui fut Ministre de Pierre MENDES-FRANCE et Sénateur durant plusieurs décennies. Il nous a quitté l’année dernière pour notre plus grande peine et sera remplacé prochainement.

 

 

 

FRATERNITE

 

C’est notre secteur militant auquel tous ceux qui nous lisent peuvent adhérer. Il veut, au-delà des frontières partisanes, réunir et unir femmes et hommes libres accrochés à la vie. Nous avons tellement à apprendre les uns des autres. En cette époque où d’aucuns voudraient faire croire que chacun est réductible à sa culture d’origine et à ses croyances, il s’agit de créer un intérêt pour l’autre, un lien privilégié avec les autres.

Fraternité multipliera les rencontres culturels et les loisirs de qualité. Son Comité Directeur, qui devrait être élargi, est à l’image de ce pluralisme vivant réunit déjà : Françoise HERITIER, Professeur au Collège de France, Jean-Michel BELORGEY,  Conseiller d’Etat, Pierre BOULEZ, Compositeur et chef d’orchestre, Claude-Paul BRUTER, Professeur à l’Université, le Père Christian DELORME, Jean DELUMEAU, Professeur au Collège de France, Jacques FONTANEL, Professeur à l’Université de Grenoble, Albert MEMMI, Edgar MORIN, Jean-Claude PECKER, Professeur au Collège de France, Michel PICCOLI, Hubert REEVES, Raoul SANGLA, sans oublier trois grands amis récemment disparus : Albert JACQUARD, Jacques LE GOFF, Jean METELLUS.

 

On peut adhérer en écrivant à FRATERNITE, B.P. 46,  93163 Noisy le Grand cedex, en joignant enveloppe timbrée et libellée.

 

L’UNION POUR LA SANTE

 

Elle réunit soignants et soignés et, déjà, une vingtaine de Chefs de Service des principaux Hôpitaux parisiens. Nous la présenterons plus en détail.

 

CONSEIL NATIONAL POUR LES PERSONNES AGEES

 

Présidé par le Professeur BAULIEU, membre et ancien Président de l’Académie des Sciences, il a compté parmi ses fondateurs deux Prix Nobel Jean DAUSSET et François JACOB. Il réunit la plupart des personnalités médicales et scientifiques ayant en charge les personnes âgées.

 

Radios et télés font des assauts de racolage pour attirer l’audience des jeunes. Ceux-ci n’en disposent pas moins de chaines de radio et de télé et d’émissions spécifiques sur des chaines généralistes. Pour les seniors, pourtant, de plus en plus nombreux, rien, rien en radio, rien en télé.

Nous allons prendre des initiatives pour que les aînés puissent enfin se faire entendre et l’on constatera que, s’ils ont des besoins matériels à satisfaire, beaucoup entendent s’ouvrir l’esprit jusqu’au bout et sont en mesure d’apporter un concours précieux à la réflexion contemporaine.

 

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PRECISIONS

 

Notre indépendance politique ne saurait donner lieu à des connivences. Il est des problèmes si urgents à résoudre pour tenter de répondre à l’intérêt général que nous n’hésiterons pas à aborder parce que certains peuvent chagriner la Droite, d’autres peuvent chagriner la Gauche. Simplement nous ne les traiterons jamais d’une manière dogmatique mais en les soumettant à un libre débat.

En voici deux que nous ne voyons évoquer nulle part et qui nous semblent pourtant répondre à l’attente d’une démocratie véritable.

Le premier nécessite de mettre fin au verbiage dans lequel se complaisent tant d’hommes politiques comme s’ils devaient composer un club inaccessible à un peuple destiné à suivre et incapable de se mêler à eux parce qu’ignorant leur langage.

Or, il s’agit du langage qu’on pourrait exprimer de la manière la plus simple à tous mais qu’on s’ingénie à rendre si compliqué comme s’il était réservé à des professionnels ou à des spécialistes, se faisant presque un point d’honneur d’en détenir la clef et le devoir de ne pas la divulguer. Les débats et colloques entre économistes semblent nous parvenir d’un autre monde où notre peuple n’aurait jamais accès.

 

Seconde urgence : sans l’action syndicale, il n’y aurait pas eu de conquêtes sociales. Nous serons toujours en éveil pour défendre les syndicats, mais qu’ils s’interrogent sur la faiblesse qui s’accentue sur leur représentativité : bien moins de 10% des salariés et qu’ils reconsidèrent enfin leurs techniques de grèves.

Ils ont tout de même assez d’intelligence, de bon sens et, si nécessaire, de générosité pour les conduire à l’encontre de ceux qu’ils dénoncent, le plus souvent justement, et non plus en prenant les usagers en otages. Est-il acceptable, parce qu’un employé du RER a été agressé, que quelques centaines de milliers d’ouvriers et d’employés, déjà usés par leur journée de travail, ne puissent rejoindre leur domicile ? Ceux qui les sacrifient avec temps de désinvolture ont-ils prêté un peu d’attention aux malades et aux vieillards, qui sont privés d’une visite hospitalière qu’ils ne pourront rétablir avant plusieurs mois ?

Récemment, un militant syndical était tout heureux de se flatter d’une grève qui provoquait l’entassement et l’immobilisation de dizaine de milliers de colis postaux sans avoir une pensée pour ceux qui souffriraient de cette livraison tardive souvent devenue inutilisable.

A-t-on eu un instant de solidarité à l’égard de malheureux qu’une grève postale privait d’un mandat salvateur ?

Notre site évoque des  « Temps Nouveaux ». Il pourrait déjà naître d’une   dignité partagée.

 

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LES CAHIERS DE LA QUINZAINE

 

Au lendemain de la Libération, alors notre ami Denis CLAIR venait de créer l’Association française contre la peine de mort avec Albert CAMUS, l’Abbé PIERRE, Jean ROSTAND et Maître Henry TORRES, alors « patron » de Robert BADINTER, Félicien CHALLAYE, dernier survivant des « Cahiers de la Quinzaine » et bras droit de Charles PEGUY, dit à notre ami qu’il était le plus indiqué pour reprendre cette publication. Déjà Jean COCTEAU lui avait offert un dessin de couverture que vous trouverez ici et que nous entendons utiliser. Mais notre ami fut immobilisé par la maladie puis accaparé par des activités journalistiques hors de la métropole.

Le moment semble venu de faire ressurgir cette publication et ce sera sur ce site.

 

Nos Cahiers forment un grand peuple libre ; nos Cahiers successifs ne se suivent point à la file comme les numéros assujettis des anciennes revues bourgeoises ; ils ne forment point des séries linéaires, serviles et   apeurées ; ils ne tremblent point sous le gouvernement de commanditaires capitalistes ; ils ne mentent point sous le commandement de directeurs terrorisés, dirigées eux-mêmes ; ils forment un grand et variables peuple libre.

On peut y distinguer des familles, des races, des compagnies, des tribus ; libres, autochtones, autonomes ; des alliances, des camaraderies, des amitiés ; libres, spontanées ; des parentés profondes, des correspondances et des communications ; des libres ; des demandes et des réponses ; des résonances et des consonances ; des échos ; des courants circulent ; courants de pensée, mouvements d’art, mouvements de vie, mouvements de philosophie, mouvements de sciences, de travail, d’action, de spéculation ; des veines, au sens où les prospecteurs entendent ce mot, de veines courent ; des filons reparaissent ; des souches, des vieilles souches poussent des rejetons ; des  germinations se poursuivent ; des frondaisons s’épanouissent, des floraisons éclatent ; et de toutes végétations qui se poussent dans le monde nous faisons quelques récoltes ; tout un monde, un peuple de travail se meut ; des végétations naissent et croissent ; des moissons poussent ; des forêts montent en pleine liberté.

                                                                                                          CHARLES PEGUY

 

 

Dans deux mois, notre site prendra sa forme définitive. Les commentaires d’actualité seront présentés en tête.

 

Aussi sérieux qu’il soit, notre site entend ne pas être morose.

C’est ainsi que nous allons ouvrir une compétition permettant de révéler de nouveaux dessinateurs satiriques et humoristiques.

Nous estimons ceux que nous avons le plaisir de déguster chaque semaine. Mais ils se trouvent presque tous dans « Charlie Hebdo » et « Le Canard Enchaîné » et ils commencent à avoir un certain âge. Ils seront certainement les premiers à se réjouir de notre initiative visant à dénicher ceux qui seront demain leurs jeunes confrères.

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Puisque nous terminons l’introduction à notre site par une évocation de la fantaisie et de l’humour, faisons notre miel de ceux qui nous l’apportent, sans doute involontairement, notamment des entreprises qui osent, se disent de service public. France 2 particulièrement.

Quand une information importante est attendue d’un haut lieu d’où devrait jaillir une information primordiale, David PUJADAS ou Marie DRUCKER, feignant la spontanéité, annoncent fièrement : « à vous Isabelle (ou Françoise ou Eléonore) en direct (sic) à l’entrée du Conseil d’Etat (ou du Ministère de l’Intérieur ou du P.S. ou de l’U.M.P. ou de l’Elysée) et l’on voit la malheureuse journaliste inexpérimentée ou stagiaire échapper à une attente démoralisante, filmée devant une grille fermée mais, au lointain, un porche inaccessible portant le nom de l’administration concernée. Et la journaliste, se sentant pousser des ailes, délivre des bribes d’information dont PUJADAS ou DRUCKER en ont dix fois plus devant eux par une dépêche de l’A.F.P. diffusée bien avant ce bidonnage. Et si une chaine dite d’information continue, dans bien des cas à deux reprises et à une demi-heure d’intervalle verra-t-on la pauvre journaliste démunie toujours « en direct de » sans rien ajouter à sa précédente intervention.

Et pourquoi rémunérerait-on des journalistes quand tant de zélés  bénévoles sont prêts à prendre leur place. Ainsi, quand un fait divers intervient, voire  un acte criminel possible mettant en cause un policier, pourquoi se charger d’une première investigation quand le représentant d’un syndicat de policier est toujours prêt à bondir sur le plateau de la télé pour déclarer, le cœur sur la main, que son collègue est probablement innocent, il sera discret si, le lendemain, son confrère est mis en examen. Nous pensions que les syndicats avaient pour mission de défendre les intérêts matériels et moraux de leurs mandants. Ceux-ci sont faits pour sortir le pain de la bouche, des avocats et d’éviter France 2 et quelques autres de faire leur travail.

 

Dans l’ordre de l’humour involontaire et frôlant la provocation, il y a les gadgets téléphoniques dont se parent d’autres entreprises se flattant aussi inconsidérément d’être au service du public. Mais nous  pourrions nous divertir à remplir dix pages pour les détailler.

 

Bornez-vous à appeler « ORANGE » ou « LA POSTE » parce que vous êtes victime de leur défaillance et faites le compte du concours d’obstacles qu’on vous fera subir alors que vous vous inquiétez    d’une lettre recommandée importante non reçue ou d’un colissimo dont on a perdu la trace alors qu’il  contient un produit périssable. Si votre phrase ou votre voix ne répond pas exactement au choix offert par des voix robotisées, vous n’aurez guère perdu qu’une heure pour rien.

Il n’y a pas si longtemps, vous pouviez appeler votre bureau de poste et l’incident était réglé promptement. Maintenant, il devient plus inaccessible que le sommet du Mont-Blanc.

Il serait temps que les scientifiques s’agitent moins pour des concours visant à déterminer les empoisonneurs publics les plus ingénieux et qu’ils se préoccupent un peu, pour les faciliter, des besoins véritables de leurs compatriotes.

 

                                    Les Cahiers de la Quinzaine

 

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